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Annie Rayet , historienne et artiste, bénévole, comme moi, dans les magasins du monde d'Oxfam, me raconta un jour une histoire qui fit immédiatement image dans ma tête. Elle possédait un texte qu'elle avait écrit il y a un certain temps déjà. Elle me l'apporta. Le voici. Mais où est donc passé la femme au chignon en pain de sucre?Tous les matins elle était là, deuxième fenêtre à droite, deuxième étage de la maison grise, avec un extraordinaire chignon en pain de sucre, d'un jaune vif, virant presque au vert. Elle regardait passer les trains, accoudée à l'appui de fenêtre, ou, par mauvais temps le nez collé à la vitre. Et moi je regardais, je ne pouvais détacher mon regard de cette tête hypertrophiée, de cette coiffure gigantesque, de cette pièce montée bien lissée, de ce pain de sucre jaune. Je la saluais de ma petite voiture ronflant devant le signal. Je la connaissait et je l'aimais.J'imaginais pour elle une vie entièrement emplie par l'élaboration, l'entretien, la sauvegarde de son chignon. Pouvait-elle mettre un chapeau? Question délicate. Et la nuit, pouvait-elle dormir sur le dos? Dilemme. A quelle heure était-elle forcée de se lever pour se trouver ainsi montée à 8 heure tapant.Mon trajet s'en trouvait tout égayé mais aussi tourmenté. D'où lui était venu le modèle? l'idée? Depuis combien d'année était elle coiffée ainsi? Un homme pouvait-il aimer une telle déformation de la nature? etc, etc...Et un jour, brusquement, plus personne, une fenêtre vide, sans rideaux, un appartement déserté: plus de pain de sucre.Qu'est-elle devenue? S'est-elle jetée par la fenêtre pour ne plus voir son image dans une glace? (je n'ai pas relevé de trace de sang). A-t-elle déménagé pour ne plus voir son propre reflet dans les vitres des trains?Est-elle partie pour visiter Venise? Ou tout simplement se cache-t-elle de mes regards indiscrets?Le mystère demeure complet. je demeure nostalgique. Elle me manque. Annie Rayet.

26x20 cms. 2009.

Tous les chiens sont mes amis , même quand je n'ai plus de chien.

Le chignon en pain de sucre.

25x25 cm.

2009 .

 25x20cms.

2009.

J'étais au comptoir .

Un couple passa devant moi pour voir les objets se trouvant au fond du magasin. Puis repassa. Je vis un beau papillon tatoué sur le bras de la fille. L'homme me regarda d'un petit air ennuyé.

C'est elle que j'aime, semblait-il me dire.

 

Je fais un bénévolat au magasin du monde Oxfam, il me vient parfois des idées dans cet univers si particulier.

L'amour rend-il l'Amour impossible. ?

Cette gravure fait aussi partie de l'installation : "Un arbre plein de mésanges."

 25x15 cms.

2009.

Ma maman était un ange avant de mourir, elle chanboula les règles de l'eucharistie en une célébration de danse : les minuscules bacchanales.

15x11 cms.

2009.

Voyage aux "enfers".

La petite fille devant l'ambassade de Mongolie.

Cette gravure fait aussi partie de l'installation : "Vlinders in de buik"

 

20x14cms

2009.

J'ai la hanche qui me démange, je reçois les énergies comme un arbre en croissance.

28x22cms.

2009.

Les stades freudiens.

21x15cms.

2009.

 30x20cms.

2009.

Linogravure + mots imprimés avec un cachet.

 18x14cms

2009.

Le juste milieu.

La mort se rit de tout.

La ville et à la campagne : apprentissage

22x15cms.

 2009.

La sourcière.

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