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Interrogation sur l'abstraction.

 

 

Je viens de retrouver une phrase de Levy Strauss que j'avais enregistrée pour mon travail sur le corps il y a de nombreuses années déjà. "On part toujours de l'abstrait pour y revenir.".

Je me suis dis qu'évidemment on pouvait comprendre cela d'un point de vue ponctuel, et que par exemple dans un même tableau , on peut partir de l'abstrait , puis représenter une réalité concrète de la nature, au moyen d'une photo, ou d'un dessin, ou d'un objet en 3 dimensions et puis revenir à l'abstraction.

Mais cela élude le problème de l'abstraction pure qui s'était posée à moi il y a quelque temps devant mes peintures avec les petites formes provenant de la spirale. Je sais que je l'ai en partie résolu  en jouant avec le temps, mais est-ce que je serais capable de jouer juste avec les formes et les couleurs dans l'espace.

Je peux ajouter les lignes car lorque je divisais le tableau de lignes invisibles cela restait cohérent.

cela me paraissait impossible.

Un peu comme lorque j'avais répondu à mon professeur : "je ne vais pas faire ses lignes et formes toutes ma vie, je ne veux pas devenir folle. C'était des dessins en série qui ressemblaient un peu à ceux  que faisait Sol Lewitt.

Ici , j'ai eu un peu cette même impression , comme si je me laissais diriger par extérieur à moi-même.

Donc j'ai refusé cette voie.

Tu ne peux pas accepter, n'être personne m'avait demandé ce même professeur des années plus tard.

J'ai compris ce qu'il pouvais vouloir dire, je ne devais pas avoir d'orgeuil, mais je ne pouvais laissé tomber mon cerveau, ma pensée ma volonté face à lui .

J'avais l'impression qu'il ne me comprenait pas.

Je ne lui demandais aucunement de participer à son exposition, je voulais juste savoir où il en était face au recherche qu'il avait dit vouloir faire sur mon travail.

 

Je continue à peindre à l'huile sur ses peintures en couches successives. Ce qui est long et fastidieux et je ne sais même pas si le résultat sera à la hauteur de mes espérances. Réussir une sorte de bijou, une réalité à plusieurs strates ou les inférieures existent par l'aura qu'elle dégagent. Rien n'est moins sur. Surtout que cela m'est venu en voyant des sculptures d'un artiste aujourd'hui décédé et dont je ne connais pas le nom et qui faisait des espèces d'objets-pierres qui ressemblaient à des silex en couches successives de couleur blanche.

Je sais que mon travail comprend une toile que je n'ai pas faite moi-même, mais même si j'encollais la toile, le cadre je ne le fait pas moi même, je ne coupe pas le bois , je ne tisse pas la toile etc.....et parfois je me demande si cela vaut la peine de me tracasser pour cela.  C'est autre chose.

Et puis c'est postposé dans le temps, c'est presque comme si j'avais laissé tombé.

Je vais achevé ce que j'ai commencé quand la saison sera meilleur.

L'huile a plus difficile à sécher dans le froid.

Ou je ne reviendrai plus dessus.

 

J'en étais arrivée à rester sur une autre interrogation sur l'art abstrait, celle de Georges Braques, qui demandais à toujours rester en connexion avec la nature.

 

C'est vraie qu'on peut comprendre cela de différentes façon. Soit on va se promener et on s'inspire directement des fomres de la nature qui peuvent parfois être abstraites, comme les lignes formées par les branches dans le ciel, ou les nervures  hors de la formes de la feuille elle -même

Soit on est étant en connexion avec le sol le pinceau la couleur lorsque l'on peint.

 

La valeur réaliste d'une oeuvre est parfaitement indépendante de toute qualité imitative[...] Le réalisme pictural est l'ordonnance simultanée des trois grandes qualités plastiques : Les Lignes, les Formes et les Couleurs" Fernand Léger.

 

Et Maurice Denis en1890. "Se rappeler quun tableau, avant d'être un cheval de bataille, une femme nue ou une quelconque anecdote est essentiellement une surface plane recouverte de couleurs en un certain orde assemblées"

 

 

On m'a dit que dans les camps de concentration , c'était les intellectuels, ceux qui avaient un support important de culture pour leur imagination qui s'en sont le plus et le mieux sortis.

 

Quelqu'un m'a fait croire pendant de nombreuse années qu'il est plus aisé pour un chameau d'entrer par le trou d'une aiguille,qu'à un intellectuel d'entrer dans le royaume des cieux" mais la phrase originale était celle ci-dessous

 

« Je vous le dis, il est plus aisé pour un chameau d'entrer par le trou d'une aiguille, que pour un riche d'entrer dans le royaume de Dieu. » (Évangile selon saint Matthieu, XIX, 24)

 

Peut être existe-t-il des intellectuels qui ne ressentent rien, et que c'est à ceux là que la phrase s'addressait.

Quoiqu'il en soit la raison seule ne fonctionne pas sur terre.

Chaque être est unique et crèe son propre univers en connection de différentes façons avec celui des autres.

 

Quand à introduire des objets imitation de la nature dans mes tableaux pourquoi pas si plastiquement cela tient ainsi, si dans mon senti, c'est bienvenu, et si le tableau continue à me plaire dans le temps.

 

Le dernier tableau abstrait que j'ai peint, m'a beaucoup plus.

Il y a quelque chose d'étrange dedans c'est qu'on dirait qu'il rit.

C'est évidemment la forme qui induit cela.

Il y a deux espèces d'ovales pointus comme deux bouches qui sourient.

C'est peut être juste important pour moi, car ça a un côté joyeux.

Ce sera peut être important pour les autres, quand je serais morte de ma belle mort, car alors le tableau aura valeur de symbole.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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